Le Salon International de l’Agriculture et des Ressources Animales (SARA) se poursuit à Abidjan. Ce dimanche 1er octobre 2023, troisième jour de l’évènement, des institutions agricoles internationales et nationales se sont succédées dans des salles dédiées, afin de traiter des enjeux liés à la souveraineté alimentaire africaine.
En présence du ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du Développement Rural, M. Kobenan Kouassi Adjoumani, le thème du 6ème SARA a été abordé à l’occasion d’une conférence principale. Quelles innovations structurelles pour améliorer les secteurs agricoles et la souveraineté alimentaire africaine, face aux défis des chocs internes et externes ? C’est la grande question qui a mobilisé, deux heures durant, les acteurs compétents du monde agricole national et international.
Face aux journalistes, producteurs, investisseurs et autres publics, c’est la Direction de l’agriculture et du développement rural de la CEDEAO, la Représentation Côte d’Ivoire de la FAO, le Bureau régional Afrique de l’Ouest d’ICRAF, ainsi que la Direction du Conseil Hévéa et Palmier à huile qui ont partagé la scène, afin de réfléchir la question. A la faveur de cette conférence, les experts ont défini par chocs internes et externes, « les crises climatiques, socio-politiques, économiques, et les ravageurs ». Avec la volonté de souveraineté alimentaire affichée par l’Afrique à cette édition du SARA, la capacité de production et de consommation alimentaires du continent ne devrait pas être perturbée, malgré les facteurs limitants précités.
En cela, un point d’honneur a été mis sur la coopération inter-secteurs afin de faire bouger tous les maillons de la chaine de valeurs agricole. Il s’agit notamment d’accorder une meilleure attention à la recherche scientifique, d’amplifier les solutions pour l’accès à l’eau potable à tous, d’encourager la libre circulation régionale des biens et des personnes et surtout, de dupliquer des modèles de production agricoles plus respectueux de l’environnement. A cet effet, la Côte d’Ivoire a été citée en exemple dans la sous-régions ouest-africaine, notamment pour ses réalisations dans l’agroforesterie, cette technique adaptative de l’agriculture face aux changements climatiques. Parce que « Dans tous les cas, la population ne régresse pas, il y a une pression démographique importante, des chocs climatiques qui grandissent de ce fait, notamment en raison de la dégradation des paysages naturels pour les besoins d’urbanisation », a justifié le représentant pays de la FAO, M. Attaher Maïga.
Le Fonds Interprofessionnel pour la Recherche et le Conseil Agricoles (FIRCA) n’est pas étranger à cette appréciation. L’institution qui œuvre depuis 2003 au financement des chaines de valeurs des filières agricoles en Côte d’Ivoire, déploie des activités agricoles respectueuses de l’environnement. D’où son accréditation en tant que première entité nationale, en 2020, au Fonds d’Adaptation pour le compte de la Côte d’Ivoire. Jusqu’au 8 octobre 2023, l’institution présentera sur son stand, au SARA 2023, ses résultats et projets à venir en la matière. Rappelons que cette édition du SARA a démarré vendredi au Parc des Expositions et va se poursuivre à Abidjan avec les Pays-Bas comme modèle agricole à l’honneur.