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L’huile de palme n’a pas d’incidence directe sur la santé : Une nouvelle thèse de doctorat rétablit la vérité

« Vous avez certainement déjà entendu dire que l’huile de palme est dangereuse pour la santé. Car une campagne de dénigrement est en cours depuis belle lurette sur cette ressource précieuse de notre continent », ce sont les mots de Pr Mondé Aké Absalom, Professeur Titulaire en Biochimie, à l’ouverture de la soutenance de thèse unique de M. Brou Paterne Evrard, dont il était Co-directeur de thèse, le samedi 20 juillet à l’Université Felix Houphouët-Boigny d’Abidjan.

Pour donner la réplique à cette à cette opinion malheureusement très répandue, le Fonds Interprofessionnel pour la Recherche et le Conseil Agricoles (FIRCA) a opté pour la voie scientifique en initiant dès 2018, deux programmes de recherche, respectivement intitulés « Consommation de l’huile de palme et obésité, diabète, hypertension et  maladies cardio-vasculaires » et « Enquête Connaissances, Attitudes et Pratiques (CAP) sur la consommation de l’huile de palme en Côte d’Ivoire et statut nutritionnel des populations enquêtées ».

« La Côte d’Ivoire est l’un des plus grands pays producteurs d’huile de palme sur le continent africain et dans le monde. Cette huile entre directement en concurrence avec d’autres huiles d’origine végétale produites dans d’autres pays et continents. C’est la véritable raison qui explique que l’huile de palme est décriée voire agressée », a expliqué M. KOGBO Douoba, Directeur Exécutif de la Fédération Nationale des Unions des Sociétés Coopératives de Planteurs de Palmier à Huile (FENACOPAH-CI). C’est pourquoi cette fédération affiche un soutien entier à l’initiative entreprise du FIRCA.

En effet, une série de travaux ont été financés, à travers le FIRCA, par l’Association Interprofessionnelle des Producteurs de l’Huile de l’Huile de Palme (AIPH), dont fait partie la FENACOPAH-CI. Au total, il s’agit d’une cinquantaine de thèses d’exercice en médecine, avec 5 thèses uniques soutenues en sociologie et communication, médecine et biosciences. La thèse de M. Brou Paterne vient couronner cette série, avec une thèse en biosciences avec le thème : « Effets de la consommation d’huile de palme extrait de Elaeis Guineensis (Arecaceae) sur le statut nutritionnel de la population ivoirienne : cas de la région du nord-ouest comparé à celui du sud de la Côte d’Ivoire ».

Après avoir brillamment soutenu, avec l’obtention de la mention très honorable, le nouveau docteur de l’Université Félix Houphouët-Boigny a été vivement félicité et remercié par ses illustres devanciers. Les résultats des travaux de Dr Brou sont sans équivoque : la consommation de l’huile de palme comme principale source de lipides n’a pas eu d’incidence directe sur la santé des quelques 1488 personnes investiguées au nord et au sud ivoiriens.

« Nous savons que les populations du Nord-ouest consomment moins l’huile de palme par rapport au Sud. Nous avons fait donc une étude comparée des consommateurs de ces deux zones, en prenant en compte des critères essentiels dont l’âge, l’IMC, le poids etc. Et nous pouvons dire, sans nous tromper que la consommation de l’huile de palme n’a pas d’incidence sur la santé humaine », a déclaré Dr BROU.

Notons qu’avec une production annuelle estimée à 400.000 Tonnes, c’est cette huile que les ivoiriens consomment principalement, sous sa forme brute (rouge) ou raffinée (dorée).