« La viande porcine ivoirienne, mon choix économique ». C’est autour de ce thème que l’Interprofession porcine ivoirienne (INTERPORCI) et l’Association des Vétérinaires de Côte d’Ivoire (ADVCI), ont organisé du 12 au 15 juillet 2016, la 4e édition des journées ivoiriennes de la viande de porc et ses produits dérivés, dénommée JPORCI.
Parrainée par le Ministre des Ressources Animales et Halieutiques (MIRAH), M. Kobenan Kouassi ADJOUMANI, représenté par son inspecteur général, Dr DIAWARA Sirima, cette édition a été le lieu de rencontre de toute la chaine de valeur de la filière porcine : éleveurs, industriels, vétérinaires et praticiens, structures d’encadrement, de recherche et de gestion. Les JPORCI ont été aussi l’occasion de mieux faire connaître le porc dans ses dimensions économique et nutritionnelle. »
La Côte d’Ivoire est déficitaire en protéine animale. En 2009, la production totale de viande et abats (49.958 tonnes), ne couvrait que 40 % de la consommation intérieure (123.597 tonnes de carcasses).
L’élevage porcin, production à cycle court, est aujourd’hui selon les acteurs de la filière, l’une des deux filières avec la volaille, qui peuvent fournir à la population ivoirienne, le plus rapidement, des protéines animales. Si les conditions sont réunies, notamment le professionnalisme et la protection contre les importations, les acteurs de la filière soutiennent qu’ils sont capables de combler le déficit et d’assurer l’autosuffisance en protéines animales.
En procédant au lancement de la 4e édition des JPORCI, Dr DIAWARA Sirima a souligné qu’au regard du recensement de 2007 (environ 330.104 têtes dont 20 % en élevage moderne), des efforts considérables doivent encore être faits pour atteindre les objectifs de production du gouvernement à l’an 2020, estimé à 60.000 tonnes. Ces objectifs, a-t-il souligné, ne seront réalisables que via des investissements stratégiques soutenus par le privé.
Soutenant que l’élevage porcin, même à petite échelle, peut renforcer le pouvoir d’achat des populations, Dr DIAWARA Sirima a révélé que l’élevage porcin est un secteur à faible taux d’investissement pour un retour rapide sur investissement.
Cette 4e édition a été l’occasion pour la Filière Porcine de présenter à tous les visiteurs ses atouts qui en font une filière rentable et créatrice de richesse. Quatre conférences ont meublé les échanges, prononcées par des experts du secteur : l’« Etat des lieux de l’élevage porcin en Côte d’Ivoire », « l’amélioration des revenus grâce à la gestion technique et économique », « la prévention des maladies, l’hygiène et la biosécurité en élevage », « comment bénéficier d’un financement grâce au fonds de garantie de la filière porcine ».
Exprimant sa satisfaction, M. Charles Emmanuel YACE, Président de l’INTERPORCI, a indiqué que l’élevage porcin repose sur cinq piliers : l’alimentation, la prophylaxie, le logement, la conduite de l’élevage et la génétique. Il a soutenu que les fermes nationales arrivent de plus en plus à exprimer leur potentiel, même s’il reste beaucoup à faire, avant de mettre un accent sur les faiblesses de la filière.
Pendant quatre (4) jours, les JPORCI 2016 ont permis d’échanger sur tous les aspects de l’élevage porcin. Outre les conférences thématiques, ces journées ont offert au grand public l’occasion de visites de stands institutionnels et d’exposition d’animaux ; sans oublier la dégustation de viande de porc sous plusieurs facettes et à des prix abordables dans l’espace gastronomique, ainsi que la participation à des rencontres B to B. Ce sont près de 1000 participants et plusieurs milliers de visiteurs enregistrés tout au long de l’évènement.
Organisées pour faire connaître la viande porcine et inciter les populations à s’investir dans un élevage peu onéreux et lucratif en raison des besoins en protéines animales, les JPORCI 2016 se sont achevées par la remise du ‘’Cochon Ivoire’’, prix récompensant le meilleur éleveur de porcs de l’année. De nombreux autres lots ont été distribués aux Coopératives et acteurs pour leur engagement à la promotion de la viande de porc et le développement de la filière.