Malgré les résultats obtenus par l’agriculture ivoirienne, fort est de reconnaitre que le secteur vit encore sous la prévalence des stéréotypes de genre et des restrictions sociales qui excluent souvent certaines catégories, notamment les femmes de l’accès aux ressources productives, des services, des débouchés et des produits de la recherche et de la vulgarisation des innovations. Cette situation contribue à aggraver la vulnérabilité des maillons les plus faibles, à sous-exploiter le capital humain disponible et à limiter le progrès agricole.
Pour apporter une réponse à cette contrainte d’une part, et parce que la gestion durable de l’agriculture exige la participation de tous d’autre part, le FIRCA a entrepris de mobiliser les acteurs du secteur agricole autour de l’approche genre. Ceci, pour impulser l’intégration systématique du genre dans le secteur agricole, renforcer les analyses sexo-spécifiques, améliorer la conception des programme et projet, mais surtout assurer avec l’ensemble des acteurs, un monitoring de la problématique genre.
L’appel du FIRCA a été si bien perçu qu’à son lancement, dix-huit institutions publiques et privées se sont jointes à lui en août 2018 au cours d’un atelier à Grand-Bassam, pour mettre sur pied la Plateforme Genre Agricole.
C’est cette Plateforme composée aujourd’hui de vingt-cinq membres, qui a été présentée ce matin à l’ensemble des acteurs du développement agricole de notre pays. Initiée par le FIRCA et présidée par le Professeur Louise TURQUIN, la Plateforme Genre Agricole, se veut un cadre de concertation et d’actions pour l’intégration systématique de l’approche genre dans le secteur agricole, à travers la mutualisation et la mobilisation des ressources, le renforcement des capacités et un plaidoyer commun sur l’approche genre.