Le FIRCA a organisé le vendredi 2 juin 2017, à l’Hôtel Allièkro de Bonoua, un atelier restitution de l’étude sur l’état actuelle de la filière ananas en ce qui concerne la production et la commercialisation de l’ananas en milieu villageois.
Financée en 2016 par le FIRCA, l’étude relative à l’état des lieux de la filière ananas a été réalisée par le Consultant YOCOLI Konan Eugène, Expert de la culture de l’ananas. L’étude s’est déroulée dans les régions du Sud-Comoé (Aboisso, Bonoua, Adiaké), des Grands ponts (Dabou) et de l’Agnéby-Tiassa (Tiassalé).
Au terme de cette étude, les résultats ont été présentés aux acteurs de la filière afin d’échanger sur les stratégies pour la relance de la filière.
Ce sont plus de cinquante personnes qui se sont retrouvé pour échanger sur les propositions de relance de ladite filière. De l’étude, conduite par le prestataire, il ressort que la Filière Ananas souffre de plusieurs maux notamment les difficultés pour l’acquisition de matériel végétal et d’intrants, la désorganisation de la filière, l’inexistence d’organisations professionnelles agricoles fonctionnelles, le manque d’assistance technique aux producteurs, la réduction drastique des terres cultivables au profit des cultures telles que l’hévéa et le palmier à huile, une absence de système de commercialisation viable, la méconnaissance du circuit de commercialisation et le très faible niveau de transformation du fruit.
Les producteurs d’ananas sont en détresse et la filière est en agonie. En 2001, les exportations atteignaient 200 000 Tonnes et se situent de nos jours à 25 000 Tonnes. Des actions vigoureuses doivent être menées pour une relance de l’activité de production. Aussi, l’expert a–t-il fait des suggestions pour relancer et dynamiser la filière. M. YOCOLI préconise un appui à la mise à disposition d’un matériel végétal de qualité aux producteurs et la réduction du coût des intrants avec l’implication des pouvoirs publics et l’accompagnement multiforme du FIRCA, la création d’un cadre professionnel dynamique, la pérennisation de l’activité villageoise et la réduction des charges de production.
L’ananas peut « renaître » en Côte d’Ivoire à condition d’une réorganisation des acteurs, du système de production et de commercialisation avec une implication forte de l’Etat et des partenaires techniques et financier de la filière. (CNRA, FIRCA, UE etc.).
Présente à cette cérémonie, Mme TRAORE Assita, Directeur des Cultures d’Exportation et des Productions Forestières (DCEPF) au FIRCA, a dit sa satisfaction au sortir de ce temps d’échanges avec les producteurs. Selon le Directeur, les participants à l’atelier ont convenu de se retrouver pour ensemble déterminer les priorités des actions à conduire en vue de contribuer à la relance de cette filière. « Nous avons espoir que ceux qui continuent de s’adonner à cette spéculation puissent vraiment vivre du fruit de leurs labeurs » a-t-elle déclaré.